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Testostérone, empathie et comportement

  • Photo du rédacteur: Biohacking France
    Biohacking France
  • 17 mai 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 janv.


Testostérone : son impact sur le comportement, la posture et les expressions faciales.


La testostérone est une hormone stéroïdienne appartenant aux groupes des androgènes.
Présent en quantité différente chez les deux sexes, la testostérone est responsable du bon développement du mâle. On connait généralement l’impact de la testostérone sur le développement musculaire ainsi que sur la santé sexuelle mais qu’en est-il de son impact sur le comportement, la posture ou bien encore les expressions faciales ?
Attardons nous sur ce dernier point.

Testostérone et prise de risque


La première étude abordée nous montre que la simple présence de femme attractive contribue à augmenter la prise de risque chez des skateurs masculins. Ces prises de risques ont menés à plus de succès mais également plus de chutes avec un risque de blessure plus important. Des analyses plus poussées ont démontré que cette prise de risque était liée à une augmentation du taux de testostérone.



En se basant sur la psychologie évolutionniste cela fait sens. Par la prise de risque ces hommes cherchent, consciemment ou non, à se qualifier aux yeux des femmes présentes et à intimider les potentiels concurrents. Tout cela dans le but de potentiellement séduire les femmes. Cela confirme ce que l’art, les mythes et la littérature savaient depuis des millénaires : les belles femmes poussent les hommes à abandonner la prudence.

Testostérone et physionomie


Chez beaucoup d’espèces, les mâles exposent leur dimorphisme sexuel via l’impact de leur testostérone : certains plumages chez les oiseaux, coloration différente chez certains poissons etc…

Ces dimorphismes sont considérés par le sexe opposé, consciemment ou non, comme étant des marqueurs d’une certaine qualité génétique. Le but de l’étude suivante a été d’observer si une physionomie très masculine était corrélée à un taux de testostérone élevé. Les sujets ont ainsi été pris en photo, leur taux de testostérone mesuré, et ont ensuite été jugé selon la masculinité de leur visage. Les résultats montrent qu’un haut taux de testostérone est bien lié à une physionomie plus virile.


Bien que cette étude n’ait été réalisée que sur hommes caucasiens, il est probable que ce fait s’applique à toutes les autres ethnies également. 


Testostérone et mimétisme 


Un haut taux de testostérone est généralement associé à une plus faible empathie mais ce fait n’avait pas vraiment été prouvé en tant que causalité. L’étude suivante a enfin permit d’y voir plus clair.

Pour ce faire, les chercheurs se sont basés sur le mimétisme faciale. Ce dernier est considéré comme étant un marqueur d’empathie : les humains généralement sourient quand ils sont face à un visage heureux et inversement, les traits se durcissent face à un visage coléreux.

Le mimétisme a été mesuré grâce à l’électromyographie des zygomatiques notamment. Ce mimétisme est quasiment de l’ordre du réflexe, il relève plus de l’inconscient. C’est-à-dire que nous, les humains, affichons un mimétisme d’un laps de temps si court que l’on ne s’en rend pas compte.

Les sujets de cette étude furent 20 femmes âgée entre 19 et 31 ans. Les chercheurs leurs ont administrés une dose de testostérone sublingual et ont testés leurs mimétismes. Les résultats sont clairs : l’administration de testostérone réduit le mimétisme et donc les comportements empathiques.



Testostérone et sourire


Le sourire est une des caractéristiques les plus influentes dans l’attractivité d’une physionomie car, bien qu'étant infra-verbal, c’est un langage universel.
Le sourire permet également de donner une meilleure impression de soi-même face à un étranger. Cela laisse supposer que le sourire est vital dans le marché de la séduction. Mais qu’en est-il réellement ?  

Tout d’abord une différence sexuelle : en tout point le sourire améliore l’attractivité d’une femme. Pour un homme, ce n’est pas si simple : des études montrent une amélioration de l’attractivité pour les deux sexes tandis que d’autres ne montrent cette amélioration que pour le sexe féminin.

L’étude suivante a mis en lumière l’importance du sourire chez l’homme et la stratégie sexuelle féminine. 
Cette étude se base sur des sujets (hommes) européens et asiatiques de l’est.

Les femmes devaient juger ces hommes en tant que potentiel partenaire sur du long termes (relation monogame) ou du court terme (relation purement sexuelle…).

Les résultats sont sans équivoques : les femmes jugeaient les hommes souriants comme étant de meilleurs potentiels partenaire pour une relation sur du long terme (le sourire étant associé à un partenaire digne de confiance) tandis que les hommes ayant une physionomie neutre était plus considéré comme des potentiels partenaires sur du court terme (l’absence de sourire renvoyant une image plus masculine, virile…)


Un haut taux de testostérone réduirait donc les comportements empathiques, dont le mimétisme et le sourire. L’instinct des femmes de cette étude ne s’y trompent pas en jugeant les hommes aux visages neutres comme affichant une masculinité plus prononcée.

Sourire et statut social


La testostérone est une composante importante dans la domination sociale.
Elle intervient dans nos relations en poussant à plus de motivation, plus de confiance en soi mais aussi moins d’empathie, moins de compromis etc. En effet nous avons vu plus haut que la fréquence des mimétismes et du sourire était diminuée par un taux de testostérone élevé. 

La théorie suivante se base sur le caractère évolutionniste du sourire. Les femmes ont tendance à plus sourire que les hommes.

Mais pourquoi ? 

À une époque où la protection des ressources est vitale, le sourire est un désavantage dans la capacité d’intimidation d’un homme. La testostérone aurait fait évoluer le cerveau masculin d’une façon qui inhibe davantage la capacité à sourire. Cette inhibition se trouverait sur le chromosome Y.

Une seconde étude a utilisé des modèles et, lors du shooting, les chercheurs leur ont attribués plusieurs égéries : certaines de prestige et d’autre moins. Sans indication, les modèles posant pour les égéries moins prestigieuses ont eu tendance à plus sourire que les modèles posant pour les marques prestigieuses.

On peut en tirer l’hypothèse que les individus ayant une position sociale élevé (dû à un taux de testostérone supérieurs entre autres) sont moins susceptibles de sourire. Le sourire étant alors une marque de soumission et de plus faible statut social.


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